Il y a une question que les personnes que je rencontre et qui ne me connaissent pas ne me posent pas. J’aimerais qu’ils me la posent mais quand ils savent que je suis engagé politiquement, aujourd’hui pour les élections communales, ils ne m’interrogent pas, ils s’expriment.
Ils disent leur indifférence, parfois, mais le plus souvent leur dégoût de tout ce qui ressemble de près ou de loin à un politicien. J’aimerais qu’ils me demandent : « pourquoi vous faites cela ?». Je leur répondrais : « parce que je ne veux pas laisser la politique aux politiciens ».
C’est le sens de mon engagement : je veux participer aux décisions qui concernent notre bien à tous, le bien public, car je ne veux plus laisser notre bien commun aux mains de ceux qui, depuis si longtemps, en ont confisqué la gestion. Ceux qui, au nom de leur connaissance de la loi, de leur expertise technique, de leur habileté à utiliser un système complexe, se sont rendus coupables d’une faute toute simple : gérer le bien commun comme si c’était le leur.
Alors, il y a de bons gestionnaires, au sens communément admis aujourd’hui : attentifs à l’argent, soucieux de la légalité, techniquement avisés. Ils gèrent en bons pères de famille, c’est déjà pas mal, n’est-ce pas ? Il y aussi les mauvais gestionnaires, et les politiciens cupides, et les bons gestionnaires au départ qui deviennent des « politiciens » au mauvais sens du terme.
La principale raison pour laquelle je me suis engagé dans un monde aussi difficile et ingrat que la politique, c’est pour me prouver qu’il est encore possible, aujourd’hui, de prendre part à la gestion du bien de tous en n’en faisant pas une affaire personnelle.
Faire de la politique autrement, oui. En étant clair sur le fait qu’on a une responsabilité et qu’on devra en rendre compte. Oui, mais pas seulement. En étant clair aussi qu’on ne détient pas la vérité ultime. Ni soi-même tout seul, ni son seul groupe d’amis, ni son seul parti.
Car les meilleurs choix se prennent ensemble. Les choix pour la vie quotidienne d’une commune se prennent ensemble avec ses habitants. Pas par un seul vote tous les 6 ans. Pour tous les projets qui ont un impact sur des habitants, ces habitants ont le droit d’être informés, c’est un minimum, d’être consultés, de manière authentique et équilibrée, mais aussi, s’ils le souhaitent, de participer.
Participer aux décisions, participer à la conception et à la réalisation, et éventuellement participer à la gestion. Par exemple, un espace public de convivialité dans un quartier peut être co-créé par les habitants et la commune et ensuite cogéré selon des modalités convenues ensemble, pour cet espace-là, avec ces habitants-là.
C’est le sens de mon engagement : ne pas laisser la politique aux politiciens mais la remettre dans les mains des citoyens.
C’est aussi le sens des propositions d’Ecolo Braine-l’Alleud qui soutiennent notre première promesse : « nous allons changer la manière dont les décisions sont prises à Braine-l’Alleud ».